Les Autres Temples de Chiang Mai
Parmi les nations de l’Asie du Sud-Est, la Thaïlande est sans nul doute, la plus bouddhiste de toutes. Pas moins de 300 temples officiels et secondaires sont recensés à Chiang Mai, ayant chacun leur importance dans la culture bouddhiste. Disposant d’une architecture unique, généralement issue du savoir-faire lanna et de certaines influences chinoises et birmanes, les temples de Chiang Mai offrent à la fois un lieu privilégié pour les retraites spirituelles, mais également un lieu riche en histoire que le visiteur peut savourer en parcourant les bâtiments anciens, les images antiques de Bouddha et autres structures imposantes se trouvant au cœur même des temples.
Établir la liste des 300 temples qui parsèment la région ne serait pas facile: pour vous faire une idée de l’importance du bouddhisme au nord de la Thaïlande, voici un petit recensement des autres temples qui en valent le détour, à côté de ceux qui sont considérés par les anciens comme étant les principaux monuments du bouddhisme et de l’art de la méditation.
Le Wat Chiang Yuan
Ce Wat est particulièrement intéressant par sa grande pagode de couleur blanche, munie de quelques détails dorés et gardée par des lions sculptés.
Il fait partie des rares temples à avoir été maintenus par les Birmans, une fois qu’ils ont occupé Chiang Mai il y a 200 ans de cela. Voilà pourquoi ce monastère possède des caractéristiques typiquement birmanes que l’on peut d’ailleurs apercevoir sur la plupart des structures qui le composent. Sa dernière rénovation date de 2004.
Mis à part le chédi blanc qui domine la cour du temple, on peut également apercevoir un peu plus à l’est, la salle de prière principale dont l’entrée est fortement gardée par des serpents nagas placés tout au long de l’escalier qui y mène. Ce viharn possède une porte à motif rouge et parsemée par des détails dorés. Quant aux murs, ils sont décorés par des peintures et dessins folkloriques racontant la vie de Bouddha.
Le Wat Gate Khar Rnam
De son vrai nom Wat Gatekaram, le Wat Gate est un temple bouddhiste situé sur la rive est de la rivière Ping, juste en face du centre-ville de Chiang Mai. Il n’est peut-être pas le plus attractif de tous les temples secondaires, mais son emplacement au cœur d’un quartier riche historique en fait une attraction très intéressante. La route menant au temple est remplie de boutiques de mode, ainsi que de restaurants.
Les origines de la fondation du temple ne sont pas tout à fait claires, mais certaines chroniques racontent qu’il aurait été fondé aux environs de 1428, soit 150 ans après la fondation de Chiang Mai.
Le principal centre d’intérêt du temple est le grand chédi blanc en forme de cloche dont les façades sont recouvertes de tuiles de bronze oxydé ayant des nuances bleues et vertes. A chaque coin du complexe se trouve des gardiens sculptés portant le nom de garudas et qui sont eux-mêmes décorés par des carreaux multicolores.
Mais le trait distinctif du Wat Gate est la grande salle de prière qui possède en tout 5 pignons, en sachant que la grande majorité des bâtiments des autres temples en possèdent seulement 3. L’escalier avant qui mène à l’intérieur de la salle est gardé par des serpents nagas qui foudroient les visiteurs par leur regard très menaçant.
Le Wat Lok Moli
C’est l’un des bâtiments historiques incontournables à Chiang Mai. La visite des lieux permet d’en savoir un peu plus sur l’histoire de la dynastie Mengrai, étant donné que le chedi principale construit aux alentours de 1527 par le roi Chettarat avait été conçu à l’origine pour abriter les cendres de la famille royale.
Le Wat Lok Moli était donc un temple royal dont la construction originelle débuta en l’an 1367 selon certaines sources. Quelques siècles plus tard, un viharn en bois joliment décorer vient s’établir au sein du temple, mais du fait d’une longue période de négligence, notamment au cours de l’occupation birmane, le temple fut laissé à son sort. Malgré tout, le chédi demeure en très bon état.
C’est seulement en 2003 qu’un programme de rénovation a été lancé, ce qui donna lieu à une nouvelle salle de prière en bois, construite dans le style traditionnel.
Désormais, le temple est séparé de la rue qui borde le fossé par un gigantesque mur et peut être atteint par le biais d’une énorme passerelle décorée qui a été achevée en 2004.
Le Wat Phan Tao
Ce Wat est juste placé à côté de l’un des principaux temples de Chiang Mai, le Wat Chedi Luang. C’est un petit temple dont la signification peut se traduire par Temples des Milles Fours. Une appellation issue du fait que le site fut utilisé, autrefois, pour couler des images de Bouddhas destinées au Wat Chedi Luang
La principale attraction du temple est son viharn en bois de teck construit en 1846. A l’origine, il était considéré comme une résidence royale, destinée à l’un des rois de Chiang Mai. Il était situé sur pilotis qui furent supprimés lorsque le complexe fut transformé en monastère en 1876.
Un peu plus à l’est de la chapelle se trouve également une immense sculpture en bois doré qui représente un paon en compagnie d’autres animaux mythiques. Le paon était considéré comme le symbole des rois de Chiang Mai. Voilà pourquoi, on retrouve fréquemment la représentation de cette sculpture sur les timbres et autres outils au quotidien afin de commémorer le 700è anniversaire de Chiang Mai.
A noter que dans le viharn, il existe aussi divers artéfacts anciens, par exemple le cercueil Dhamma.
Le Wat Pa Pao
Ce temple n’est pas aussi vieux que les autres monastères de la région de Chiang Mai, mais il a toute son importance au sein de la communauté thaï.
C’est en 1883 que le Wat Pa Pao fut fondé par les Birmans Shan au cours du règne du roi Intchawichayanon. A cette époque, Chiang Mai était en plein essor économique grâce à l’exploitation du bois de teck dont les qualités furent reconnues par bons nombres d’investisseurs étrangers. Cette situation attira l’attention des travailleurs Birmans Shan vers la ville de Chiang Mai, et ils décidèrent de construire leur propre lieu de culte.
La cour du temple, entourée par un mur contient un grand chedi, un viharn, ainsi que la salle de réunion du temple
Le viharn en bois qui date du début du XIX è siècle a été remplacé par un bâtiment de briques, décoré par beaucoup d’ornementations en stuc. Le complexe est surmonté par un toit à 5 niveaux, orné par des motifs colorés. A l’intérieur du bâtiment, qui est généralement fermé au grand public, se trouvent trois grandes images de Bouddha et les murs sont décorés par des peintures murales.
A savoir qu’à côté du viharn, il y a aussi une grande cloche en forme de chédi, recouverte par de petites ornementations qui représentent des créatures mythiques.
Le Wat Saen Fang
Sans doute l’un des temples les moins connus de Chiang Mai mais qui affiche néanmoins une grande importance au sein de la communauté bouddhiste, le Wat Saen Fang est un ancien temple dont la construction remonte à l’occupation birmane de Chiang Mai, il y a 200 ans de cela.
Ainsi, il n’est pas étonnant que le monastère possède de nombreux détails birmans, plus particulièrement dans la forme de son chédi qui est décoré par un arc de carreaux en miroir ; ou de son viharn qui arbore un front finement sculpté, lui-même peint en rouge vif avec des motifs dorés.
Un peu plus loin se trouvent quelques petites chapelles et un ubosot pour le moins inhabituel car contrairement aux autres complexes établis dans les autres temples, la salle d’ordination du Wat Saen Fang est élevée sur une plateforme de pierre, et dispose d’un toit largement décoré par des esprits gardiens dont la forme s’apparente à celle d’une poupée.
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